Pepiflo Ouest France 12 Novembre 2014

La pépinière bio de Florence Trémorin a ouvert ses portes depuis le vendredi 7 novembre. Des mois de travail ont été nécessaires pour parvenir à une production écologique.

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A Taulé, dans le lieu-dit de Chaussepierre, 1 500 arbres sont prêts à être vendus. Florence Trémorin en a pris soin pendant des mois, avec toute la méticulosité nécessaire à la production bio : "Cela demande une surveillance énorme", admet-elle.

Aucun produit chimique utilisé

Elle n'utilise ni pesticides ni produits chimiques pour éliminer les dizaines de parasites qui peuvent mettre en péril ses précieux greffons. La majorité du travail est manuel : "Je passe entre les rangées d'arbres, je retourne les feuilles et j'écrase les pucerons à la main", explique-t-elle.

Lorsqu'il y en a trop, elle utilise du savon de Marseille, ou des préparations de plantes, aussi utilisées comme des biostimulants. La prèle, la fougère-aigle et le sureau noir sont ses meilleurs alliés contre les indésirables.

Elle travaille uniquement avec du mulch, une sorte de paille composée de déchets organiques, de compost et de paillis, qu'elle répand au pied de ses arbres. "La terre reste fraîche, ce qui permet de limiter les arrosages, précise-t-elle. Et puis, sous le mulch, il y a plein de petites bêtes qui pré-digèrent les nutriments. Ils deviennent alors consommables par la plante."

Une vie d'observation

Selon Florence Trémorin, le véritable challenge est "la connaissance de la vie du sol". "On dit qu'il faut redonner à la terre autant qu'on lui prend, explique-t-elle. Si un arbre produit 70 kg de fruits, il faut redonner au sol 70 kg de feuillages, de branchages."

Un cercle vertueux, dont la compréhension demande "une vie d'observation", tant la vie du sol est subtile.

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